Dans un entretien au JDD, le premier ministre, Edouard Philippe a indiqué plusieurs mesures prévues dans le Budget 2019 bâti sur un scénario de croissance de 1,7%. Au passage, notons que l’inflation arrange le Budget car c’est le PIB courant qui est la base de calcul des différentes recettes fiscales.
Ainsi, au niveau des économies, il est prévu de contenir à 0,3%, la hausse de trois prestations sociales. C’est le cas de l'aide personnalisée au logement, des allocations familiales et des pensions de retraite. De même, le nombre de contrats aidés va poursuivre sa baisse, sachant qu’ils avaient déjà atteint 200.000 en 2018, contre 320.000 en 2017.
De plus, 4.500 postes seront supprimés dans la fonction publique d'Etat en 2019. Au passage, rappelons que les économies de suppression des postes de fonctionnaires a un effet multiplicateur au niveau des autres charges directement liées.
Au niveau des dépenses, dès le 1er septembre 2019, les cotisations salariales sur les heures supplémentaires seront supprimées pour tous les salariés, dans le privé comme dans le public. Le coût de cette mesure est estimé à 2 Mrds d’euros.
In fine, le quinquennat de Macron semble être dans la continuité de celui Hollande même si le rythme de réforme est supérieur et que les finances publiques bénéficient d’une meilleure croissance. En effet, le président Macron n’a pu bénéficier du soutien allemand qu’il escomptait, notamment au niveau des investissements pana-européens. Aussi, la relance de l’investissement privé est poussive, notamment dans le cadre d’une auto-corrélation avec le chômage de près de 10% de la population active. Enfin, les grandes entreprises françaises comme Total, PSA ou Airbus, vont pâtir des sanctions américaine envers l’Iran.
